lundi 18 novembre 2013

Dong Khe: Lam, un guide pour Coc Xa et un facilitateur

        Ami lecteur, je me suis trouve fort dépourvu lors de mon premier voyage en Mars 2012. Comment aller a Coc Xa? Ici, personne ne parle français, quant a l anglais, il est baragouine, au mieux et très rarement. Les gosses vont diront Hello, " What is your name? " La conversation s arrêtera la. C'est dire votre solitude pour vous rendre sur les lieux...
Mais vous êtes sauvés, j'ai la solution et cette solution s'appelle Lam. Comment le trouver ?

        Arrivant de That Khe, Dong Khe est une ligne droite qui monte et tourne a gauche au niveau d une école et d un stade, cote droit. L ancienne citadelle est également sur la droite, deux escaliers y mènent. L un est "monumental", dans le coude, l'autre, plus discret, est situe un peu avant dans la ligne droite, encadre par une maison officielle a gauche et un restaurant (COM BINH DAN) a droite. Ce restaurant est tenu par Lam, l homme de la situation, et sa femme Ngan. Facile, non ?

L'escalier au centre, la maison officielle à gauche, le restaurant a droite


Le restaurant

Lam et Ngan, COM BINH DAN

Face au restaurant, la rue côté gauche

Face au restaurant, la rue côté droite

Lam

        Qui est Lam ?
Lam, 56 ans, est donc restaurateur, natif de Dong Khe. Ayant passe plusieurs années a travailler en DDR, il parle bien l'allemand et connais un peu mieux nos habitudes d'occidentaux que ses compatriotes.Vous ne parlez pas allemand? Je lui ai laisse un dictionnaire franco allemand  pour les mots les plus importants... Pour le reste, dessins, croquis, carnet, stylo, langage des mains, " ça devrait le faire ". Il est aussi en possession des cartes topos de la bataille au 100 000, ce sera plus facile pour vous. Prenez quand même votre propre doc et votre boussole, parce que demander ou est le Nord en vietnamien, c est coton.

        Que peux faire Lam ?
D'abord " la bouffe ", puisque vous venez d arriver, n'est ce pas ? Les voyages, ça creuse. Chose rare ici, il a souvent des pommes de terre (souvenir d Allemagne?), montrez lui les oeufs (TCHUNG) pour avoir une omelette. Pour le reste, c est comme ailleurs, riz, porc, verdure. Je vous rassure, il ne vends pas du chien (même si ça se mange communément à Dong Khe). Bien sur, bière, thé, coca, eau, cigarettes, et café soluble local si vous demandez. Le prix sera comme partout ailleurs, du moins là où on ne vous escroque pas. Imprimez ma tronche (voir en bas d article) sur une feuille et montrez lui, ça devrait aider. Il connait aussi mon prénom... depuis le temps que je viens ici.

Lam aux fourneaux, Ngan à l'arrière-plan

        Ensuite: Coc Xa, c est bien pour ca que vous etes venu non ? Deux moyens d'y parvenir.
* A pied, en passant par les flanc Est et Sud de 765, puis en traversant les cuvettes supérieures, inférieures, le palier , le goulet, la source et enfin la descente vertigineuse jusqu'au hameau de Coc Xa pour voir les falaises. Après, il faut remonter par le même itinéraire, "flûte"... Par temps de pluie, je déconseille absolument la descente mais c'est ce trajet qui a ma préférence. Compter au moins 6 heures aller retour.
* A moto puis à pied, en passant par le Nord, c est a dire par la vallée de Quang Liet. Vous arriverez au bas des falaises, et il vous faudra monter.

Lam et ses ouailles, Bernard et Jean-Luc

Lam

        Mais encore: de Dong Khe a Dong Khe en passant par 765, goulet, source, hameau de Coc Xa, vallee de Quang Liet, 533, remontee par 608 et sortie sur la RC 4 un peu en dessous du col de Lung Phai, retour taxi ou moto. Attention, ca devient physique. Compter la journee entiere en partant a 08h00. Passages obligatoires dans la riviere (pas tres long, mais aucun moyen d eviter de se mouiller les pieds) et passages dans des endroits a sangsues. Si vous etes marcheur, il faut le faire. Inoubliable.

les sangsues n aiment pas les fumeurs

        Mais encore: 615, Na Kheo, 703. Ces lieux sont connus, mais je ne les conseille pas. En effet, l ascension de Na Kheo est penible et au sommet la visibilite est nulle. Quant aux trous de combat, ils datent sans nul doute possible de 1979. Idem pour 615. Concernant 703, l ascension est infernale, je la deconseille tres fortement.

        Mais encore : toute autre suggestion, parcours en moto, etc..., pour peu que vous sachiez vous faire comprendre. Il peut aussi réceptionner votre sac à dos principal si vous utilisez ma petite manip indiquée dans l'article "That Khe: hébergement". La montée du col de Lung Phai, de That Khe à Dong Khe est tellement plus agréable quand on est léger. Pensez a le remercier si vous ne le connaissez pas... Coordonnées télephoniques a suivre. Pour info, un mini bus part tous les jours pour Hanoi, à 04H45, devant son restaurant. Il vous déposera pas loin du lac Hoan Kiem. Demandez à Lam de prendre contact avec le chauffeur pour le ramassage. Facile pour se faire comprendre, l'affiche de la compagnie est sur le montant extérieur gauche de son restaurant.

        A toutes fins utiles, voici le lien pour la page Facebook de son fils:
       Faites des phrases courtes, simples, sujet verbe complément (merci maîtresses) pour que la traduction automatique fonctionne correctement.

        Un guide, un prix. Chaque médaille a son revers. En préambule, je n ai aucune action dans une quelconque entreprise familiale, française, vietnamienne ou suisse. Un guide, pourquoi ? Ça vous évitera de perdre du temps, c'est une sécurité, il a un téléphone, il parle la langue du pays, ça peut eêre utile en cas de morsure de serpent, de cheville cassée ou foulée, de chute dans un profond trou de mortier (ne rigolez pas, c'est du vécu, une petite pensée émue pour l'arbrisseau qui m a permis de sortir, sinon...), que sais-je? Bref, tout ce a quoi je ne pense pas. Ce guide, pourquoi ? Parce qu il ne vous escroquera pas, car fasciné que vous êtes par Coc Xa, vous seriez prêt a payer n importe quoi. Jean-Luc en a fait l'amere expérience, pour aller a Coc Xa justement. Jean-Luc, il y a matière a un article. Mais gardez en tête que le Viet-Nam est un pays pauvre et Coc Xa vaut bien quelques euros (paiement en VND). Si vous planifiez un séjour, Sachez que Lam ne travaille pas le Dimanche, ce qui le rend disponible pour les excursions, sauf organisation de mariage, ça arrive. Les autres jours, il se rendra disponible. Sachez aussi que son restaurant n est pas ouvert le samedi soir, ni le dimanche. Arrangez vous pour prendre contact un vendredi, par exemple.

        Je connais Lam depuis maintenant 3 voyages et je baragouine suffisamment l'allemand pour pouvoir affirmer que Lam est un type bien, je suis reste des dizaines de jours a Dong Khe, fréquentant sa cantine quotidiennement jusque parfois tard le soir. Ceci dit, je suis preneur de tout retour d'expérience, positif ou négatif. Mon adresse mail est: torrirouge@yahoo.fr . Si vous allez a Coc Xa, en principe oui, j ai déposé deux urnes sous un surplomb rocheux a quelques mètres en haut de la source. Plusieurs blessés de la percée ont été deposés a cet endroit. Dites moi si elles sont toujours en place, juste pour savoir. Si Lam vous aide a mettre en place de l'encens, pas de photos sur Facebook ou ailleurs, nous sommes au Viet-Nam, vous me comprenez.

surplomb rocheux au dessous de la source

        Comme promis, voici mon auguste tronche, imprimez la, ça vous servira de lettre d introduction, mais comportez vous correctement, merci.

Antoine

       Cet article sera un peu approfondi à mon retour en France, corrigé, avec mise en place des accents.

       Antoine Baudot.

     


       

dimanche 17 novembre 2013

That Khe : hébergement

    Ami lecteur, cet article est rédigé depuis Dong Khe dans des conditions de bruit infernales. La concentration est difficile mais il faut bien tester les possibilités techniques du blog. Les accents manquent car le clavier est anglais. La mise en page n'est pas non plus maîtrisée. Il s agit donc d'un galop d essai pour lequel je sollicite l'indulgence. A mon retour en France, cet article sera soit rectifié, soit supprimé et refait.

    J'ai toujours cherché a faire partager mon expérience pratique acquise au cours de trois voyages a pied sur la RC 4. Il faut bien commencer par quelque chose et comme il s'agit d un premier jet, je vais faire simple.

    L'hébergement à That Khe : il y a beaucoup de Nha Nghi (auberge). L'une m a demande un prix exorbitant pour le service rendu, une autre m'a hébergé pour un prix standard (200 000 VND) pour une chambre très standard. Enfin, lors de mon passage en octobre 2012, j'ai pu constater l'apparition d'une nouvelle auberge nommée BAO DUONG.

    Qu'il soit bien entendu que je ne possède aucune action, ni au Viet-Nam, ni en France, ni en Suisse. L'auberge BAO DUONG se situe a peu prés au milieu de That Khe,dans la grande ligne droite, trottoir de droite, 200 mètres avant ce tournant à gauche qui mène aux deux églises, en venant de Lang Son, se dirigeant vers Dong Khe.

    Les chambres sont très propres, les matelas de type européen (pas moelleux mais presque), literie impeccable, air conditionne pour les accros, eau chaude. Le jeune couple qui gère cette affaire propose aussi du café ..., de la bière, du coca, etc..., mais ne parle malheureusement pas anglais. Ce n'est pas grave, les Français parlent avec les mains, ou avec l'aide de dessins, croquis, dicos. Faites comme moi, démerdez-vous, c est facile. Comptez de 250 a 350 000 VND, à négocier bien sur, mais ça les vaut, profitez, profitez, surtout avant l'adresse ou je vais vous envoyer à Dong Khe.

    Une annexe moins "luxueuse" est en cours de construction a trente mètres, cachée de la route. J'ai donc teste, qualités identiques à l exception du matelas qui devient vietnamien, dur comme du bois. Evidemment, c'est moins cher.

    Avec l'aide des tenanciers, j'ai pu monter une manip pour transférer en bus nos sacs a dos de That Khe à Dong Khe, pendant que nous effectuions le même trajet à pied, légers. J'en reparlerai. Ce qui est essentiel, c'est que les tenanciers ont déjà effectué cette manip, ce sera donc plus facile de vous faire comprendre si vous tentez la même chose.

    L auberge a une page Facebook:


    Vous pouvez donc les contacter par ce biais en faisant des phrases courtes et simples, correctement construites pour être bien traduites par le système automatique. Ça peut servir.

    Téléphone: DT 0253 883 456  DA 0984 394 818

    Pour finir, une photo de mon hôtel particulier a That Khe. Mon sac aàdos est devant, 17 kg, j ai gravi par deux fois le col de Lung Phai en l'ayant sur le dos, la petite manip dont je vous parlerai plus tard en détail nous l'a évité la troisième fois. Convaincus? Une meilleure adresse ? A bientôt sur la piste sauvage et belle.

    Antoine Baudot




samedi 16 novembre 2013

Conseils pratiques : avant de se lancer sur la RC 4... ou dans une autre direction... (2)

            Poursuivant mes modestes conseils à l’usage de ceux qui voudraient se lancer dans le « hors piste » tropical, voici quelques informations complémentaires destinées à faciliter le parcours de ceux qui aiment le solo…

Habitués à visionner des films à sensation, nous avons souvent une vision déformée de ce qu’est la forêt tropicale humide… quelles que soient ses variantes. Mais contrairement à ce qu’on pourrait penser à première vue, le danger n’y réside pas réellement dans la faune. En Asie du sud-est, les tigres dans le genre de celui qu’avait rencontré le lieutenant Cornuault à proximité du camp numéro 1 ont par exemple depuis longtemps disparu et se sont repliés soit vers des zones moins accessibles ou protégées… soit vers des zoos pour touristes…

Le premier vrai danger contre lequel il faut se prémunir, en fait c’est nous… Il suffit de s’égarer, de se blesser en ayant entrepris seul l’exploration d’un secteur un peu à l’écart des chemins d’accès pour enclencher une spirale infernale qui peut très mal se terminer. Dans les zones de forêt dense, où il est difficile de se situer, une fois égaré on peut tourner en rond et repasser plusieurs fois au même endroit sans s’en rendre compte… Dès que le moral commence à être atteint sous l’effet de la perte de repères, le désespoir peut alors survenir très rapidement. Ainsi des personnes égarées lors de sorties chasse en Guyane française sont ainsi mortes simplement d’épuisement psychologique, parfois à quelques centaines de mètres du point de salut et sur un secteur où il leur était arrivé de passer précédemment mais sans souci d’orientation. Même s’il est connu qu’en suivant les talwegs puis les ruisseaux et enfin les voies d’eau on finira par arriver à un lieu de vie… et pourquoi pas en l’occurrence s’agissant du Vietnam au marché du pont Long Biên de Hanoï… il est préférable en cas de problème d’orientation de demeurer très calme, de marquer soigneusement ses points de passage sur les arbres… et de rester sur zone… sous réserve bien entendu d’avoir informé quelqu’un de son itinéraire avant le départ.
Sans avoir la prétention de donner un cours de survie en forêt primaire, démarche bien illusoire, la présence d’un sifflet ou un coupe-coupe qui servira à signaler sa présence en tapant sur les racines aériennes de certains arbres pourrait bien être appréciée à sa juste valeur dans un tel contexte… Rappelons au passage encore une fois aussi l’importance du kit de survie auquel je faisais allusion précédemment pour ceux qui veulent vraiment faire du « hors piste »…

Indépendamment de ce qui vient d’être dit, il est toutefois deux dangers omniprésents dont il faut se défier en milieu tropical humide… à savoir l’arbre et l’eau.
En forêt tropicale humide, les arbres n’ayant qu’une accroche très faible au sol, il est fréquent qu’un coup de vent entraîne un véritable « strike » avec parfois des effets secondaires d’éclatement du bois, voire de retour de coup de fouet… Par ailleurs, quand on dort en hamac en forêt primaire, la corde faîtière tendue au dessus de soi et qui sert à tendre la bâche de protection contre la pluie peut aussi s’avérer fort utile contre les chûtes de branches mortes… sous réserve d’être d’un diamètre suffisant… S'agissant du hamac, ajoutons aussi que sur les lieux de passage d'animaux sauvage, les sangliers en particulier, il est important de tendre celui-ci à une hauteur suffisante pour éviter en cas de déboulé soudain d'une harde, d'être percuté. Une colonne vertébrale normale résiste en effet mal au choc avec un animal de 2 à 300 kg lancé à pleine vitesse...
L’idéal est en fait de disposer le hamac filet mentionné dans le kit de survie juste sous le hamac principal afin d'y placer tout ce qu'on ne veut pas laisser au sol... et pouvoir trouver sous la main de nuit sans sortir du lit... Pour les chaussures, généralement boueuses, il suffit de les placer retournées sur deux bâtons plantés dans le sol. Point particulier, d'une part ne pas oublier de laisser pendre un bout de cordelette de chacun des brins reliant le hamac à l'arbre afin d'obtenir un effet "goutte d'eau de balcon", d'autre part mettre un peu de mousse à raser sur ces brins en cas de présence de fourmis... Autant éviter à peu de frais de voir son hamac envahi par des insectes ou une infiltration d'eau en cas de pluie...
En ce qui concerne l’eau, la turbidité des ruisseaux, les rapides ou les remous peuvent s’avérer également très dangereux… Il conviendra également de ne jamais s’installer en bivouac trop à proximité ou dans le lit d’un cours d’eau… même modeste. Suite à un orage en amont, un « barrage » naturel de branches peut en effet céder et provoquer la descente brutale d’un mur d’eau de 2 ou 3 mètres emportant tout sur son passage…

S’agissant de tout ce qui rampe, vole… pour parler comme une pub Baygon… et sans tomber dans la paranoïa, il convient toutefois de rester prudent en la matière…
Au Vietnam, comme dans tous les pays du sud-est asiatique, il existe un certain nombre de serpents dangereux même si paradoxalement nos Anciens n’en parlent pas trop dans leurs mémoires… Ayant pris le parti d’illustrer mon propos grâce aux écrits légués par ces derniers, je vous livre cette anecdote rapportée par le lieutenant Louis Stien dans son livre "Les prisonniers oubliés" : 
" Le lendemain d'un gros orage, muni d'un coupe-coupe et de mon bâton à tout faire, je vais dans la forêt voisine pour récolter des pousses de bambous, car après une pluie elles sortent de terre et poussent de 20 centimètres en vingt-quatre heures, ce sont les toutes jeunes qui sont les meilleures. Ma récolte est presque terminée quand je dérange un cobra qui se dresse immédiatement sur la queue, balançant d'avant en arrière avec son capuchon gonflé de colère, en me fixant dans les yeux. Ce n'est pas le cobra royal des Indes, mais celui-là fait près d'un mètre et, dans l'état physique où je suis, sa morsure serait à coup sûr mortelle. J'ai été témoin d'une confrontation similaire lors d'une opération avec mon groupe de partisans, et le caporal Hoï m'a montré la bonne méthode, que je mets scrupuleusement en application. Je garde mon regard dans les yeux du serpent et très, très lentement, insensiblement, je me baisse pour ramasser mon bâton. Surtout pas de geste brusque, qui serait suivi d'un véritable bond d'attaque du reptile. Je me redresse tout aussi lentement, en le fixant toujours dans les yeux, écarte doucement mon bras armé et, brusquement, j'assène un vigoureux coup de bâton au milieu de la colonne vertébrale du cobra qui s'effondre; Je lui tranche la tête sur le champ et me voilà en possession d'un supplément de nourriture appréciable. Appréciable et apprécié, car ce serpent se révèle excellent, d'un goût intermédiaire entre l'anguille et le poulet."

Sans être le moins du monde un expert en herpétologie mais vivant à l’année en Thaïlande, je dirais donc qu’il y a deux espèces dont il faut se méfier, notamment au crépuscule, à savoir le cobra, sous ses différentes variantes et le bongare ou krait, qui sortent pour aller chasser. N’en déplaise aux spécialistes qui pourraient sourire de mon propos, j’ai croisé ces deux espèces pendant notre périple, un cobra en bordure de la route menant à Talung et un bongare (mort) en descendant sur le village de Cok Ton… sans oublier un serpent vert arboricole à proximité de l’ancien poste sud de Dong Khê…

Un petit bongaré... petit mais "costaud"... sur le bord de la piste de Cok Ton...

Un serpent arboricole photographié par Antoine aux abords de Dong Khê...
(a priori un crotale des bambous... https://fr.wikipedia.org/wiki/Trimeresurus_albolabris )

Lors d’un précédent voyage au Vietnam, mon bus de nuit ayant fait une halte entre Lao Caï et Yen Baî dans un de ces relais qu’on trouve en bordure de route, j’ai également eu tout loisir de contempler la collection de serpents du propriétaire des lieux, fort impressionnante je l’avoue… avec de magnifiques cobras royaux et de tous aussi magnifiques bongares… dans des bocaux d’alcool.

Voici d'ailleurs ce qu'écrit le lieutenant Stien à propos des bongares :
" Plus en amont (du camp numéro 1) et déjà sous les couverts de la forêt, une cascade paradisiaque a créé au fil des siècles un trou d'eau qui invite à la baignade. On y renonce bien vite en voyant, à plusieurs reprises, un serpent jaune et noir la fréquenter.
- C'est un bongare, assure Piganiol, qui semble s'y connaître autant en reptiles qu'en productivité soviétique.
- Bongare annelé, ajoute t-il. Mortel;
En fait, on surestime toujours le danger des serpents, personne dans notre camp n'a jamais été mordu. Mais mieux vaut surestimer le danger et ne pas tenter le diable, ni son incarnation biblique. On se baigne ailleurs. Et on fait bien. Car depuis j'ai appris que les bongares font aux Indes plus de victimes que les najas. "

Personnellement, sur ce sujet, j’ai toujours gardé à l’esprit ce que m’avait dit un vieil Africain lors d’une visite au centre Pasteur de Kindia en Guinée Conakry : « Ce n’est pas parce que tu ne les vois pas qu’eux ne te voient pas… »… Qu’on se le tienne donc pour dit…
Ma liste n’étant pas exhaustive, et sans vouloir le moins du monde traumatiser le lecteur, je renvoie pour ceux qui souhaitent en savoir un peu plus à l’excellent article de mon ami Rainier sur les serpents d’Asie du sud-est… : http://www.rainier.fr/thailande-serpents/index.html
Précisons quand même qu’une morsure de serpent n’est pas systématiquement accompagnée d’une envenimation… Très souvent, le serpent qu’on surprend et qui n’a pas eu le temps de fuir, se contente d’envoyer les crocs « à la façon d’un chien »… J’ai ainsi été témoin à Chiang Maï en Thaïlande, lors d’un show pour touriste, d’une morsure superficielle infligée par un cobra au démonstrateur… Excepté deux petites piqûres, il n’y avait rien de très spectaculaire, l’intéressé semblant même plutôt blasé d’une telle situation… Un autre démonstrateur en revanche est décédé dans des circonstances similaires…
Tout autrement dangereux est par contre le serpent soit capturé et qu’on commence à tripoter, soit acculé dans un coin et qu’on envisage de tuer… Même si habituellement il n’utilise qu’une dose de venin proportionnée au gabarit du gibier chassé, dans ce cas de figure l’animal essaiera d’injecter le maximum de venin car pour lui c’est une question de survie… C’est d’ailleurs précisément ce qui est arrivé à un de mes camarades médecin dans les années 80, lorsque j’étais en assistance technique au poste de Hol Hol en République de Djibouti… Heureusement pour lui nous avions au frais un tonicardiaque et un anticoagulant… mais ce traitement d’urgence ne lui a pas évité toutefois par la suite de nombreux soucis, le temps qu’on trouve le bon sérum applicable au type de serpent en question. Cette mésaventure est aussi arrivée à un jeune aspirant médecin lors d’une mission profonde en Guyane dans les années 90 avec un Graje et à un militaire du rang du 23° Bataillon d’infanterie de marine lors d’une manœuvre franco-sénégalaise avec un Mamba noir… mais dans ce dernier cas, l’issue a été fatale en dépit d’une évacuation ultra rapide…
Face à une morsure, on ne le répétera jamais assez, oubliez les histoires de garrot, de brûlure de la plaie et surtout d’incision - succion à la Rambo : un seul remède, une légère désinfection, la mise au repos et au calme du sujet, l’évacuation rapide… sans oublier si possible la capture de l’animal, ou à défaut sa photo, afin qu’on puisse déterminer rapidement le type de traitement à appliquer. Ceci signifie par voie de conséquence qu’il vaut mieux ne jamais se promener seul en brousse… CQFD une fois de plus… et qu’il vaut mieux se déplacer avec un bâton ou une canne de marche, autant utiles pour écarter la végétation que pour repousser à distance un animal surpris… Le bruit et les vibrations sont aussi un excellent moyen préventif pour se prémunir contre une mauvaise surprise. Dans ce que j’appelais nos parcours d’accoutumance au milieu guyanais, nous faisions passer systématiquement un groupe de nouveaux arrivants sur un itinéraire faisant alterner les passages dans la boue, dans des buses immergées, dans les arbres, etc. et chacun était surpris de constater à l’arrivée qu’il ne s’était rien passé… Si une démythification du milieu naturel est nécessaire pour profiter pleinement de son périple ceci ne veut pas dire pour autant qu’il faut faire n’importe quoi… Je viens de m'en rendre compte une fois de plus lors de notre dernière traversée de la vallée de Quang Liet en avril 2016, lorsqu'aux abords de la côte 533 un cobra, du type de ceux que nous avons en Thaïlande, m'est parti pratiquement dans les pieds... Sans doute a t-il eu plus peur que moi qui n'ait réalisé sa présence qu'au dernier moment en le voyant s'enfuir.

Indépendamment du face à face avec un serpent, heureusement fort rare, d’autres rencontres épidermiques désagréables sont beaucoup plus fréquentes en Asie du sud-est… Sans parler des moustiques déjà traités, j’en citerai deux auxquelles j’ai été personnellement confronté : le scolopendre et les guêpes. Bien que m’en étant tiré sans trop de gravité, c’est un désagrément que je ne souhaite à personne…

Le scolopendre... dans la famille mille pattes... c'est l'un des méchants...

S’agissant du scolopendre, dont la piqûre est très douloureuse et peut occasionner une forte fièvre, il faut faire attention à bien vérifier ses chaussures et ses vêtements avant de les enfiler ou son sac avant de l’endosser, voire d’y plonger les mains… ce qui veut dire ne pas laisser ses affaires n’importe où sur le sol… Il convient aussi, de faire attention lorsqu’on progresse sur un terrain accidenté, là où on place ses mains pour conserver son équilibre car on peut en trouver parfois ainsi que je l’ai vu sur les troncs d’arbre… et si ce n’est pas un scolopendre pour ce coup ci, ce sera forcément plus tard des épines acérées tout aussi douloureuses…
En ce qui concerne les « guêpes », si on n’est pas parvenu à les dépister à temps… après avoir subi l’attaque, une bonne désinfection au vinaigre et… un peu de temps au temps… devraient finir par résoudre le problème… Ces dernières, appelées ailleurs « mouches à feu », « mouches sans raison »… ont pour habitude de faire leur nid dans les branches notamment des palmiers et réagissent immédiatement dès lors qu’elles sont dérangées.

Pour conclure ce billet, je me contenterai de dire que dans 99,99 % des cas il ne se passera rien de grave si vous décidez de partir « à l’aventure » pour vous faire plaisir… Prenez simplement un guide local… et donnez lui pour le rétribuer seulement 10 % de ce que vous seriez prêt à lui donner pour l'avoir à vos côtés dans le cas où par exemple vous vous retrouveriez… seul… quelque part au fond d’une position de combat de 2 mètres de profondeur, creusée dans les années 1979 au sommet de la côte 704… à 2 ou 300 mètres seulement d’une route goudronnée… mais avec une cheville fracturée… J'en connais un qui devrait comprendre ce que je veux dire...


Bonne randonnée quand même !

vendredi 15 novembre 2013

Conseils pratiques : avant de se lancer sur la RC 4... ou dans une autre direction... (1)

            Ce blog répondant aussi à une finalité pratique, je vais donc aborder quelques points susceptibles d’être utiles au randonneur qui se prépare à quitter les sentiers battus et à s’enfoncer dans « la verte »… que ce soit autour de l’ex route coloniale n° 4… ou que ce soit sur d'autres secteurs, plus en retrait des itinéraires généralement parcourus.
Donc avant de « son pied prendre la route » comme disaient jadis nos tirailleurs africains, commençons par quelques recommandations modestes qui n'apprendront sans doute rien aux plus expérimentés mais qui néanmoins restent susceptibles d'être utiles à quelques uns...

Pour ceux qui souhaiteraient entreprendre une randonnée encadrée dans le nord du Vietnam, il existe un grand nombre de « tours opérators » susceptibles de les prendre en charge sur la découverte de l’ex RC 4. Sans les avoir personnellement testés, on peut citer notamment « Vietnam séjour » http://www.vietnamsejour.com/, Amica Travel http://www.amica-travel.com/, Minhanh Travel http://trekvietnamtour.com/ … et quelques autres… sans oublier non plus Oriental Bridge Travel http://www.orientalbridge.com/... mais le recours à leurs services a un coup non négligeable... 
De plus, pour les passionnés qui se lancent dans la re-découverte de l'ex RC 4, il n'est pas certain que les services offerts apportent une réponse parfaite à toutes les attentes... Parcourir confortablement une partie de la vallée de Quan Liet en 4 x 4 et descendre sur les fesses dans la boue le goulet de Coc Xa sont en effet des choses bien différentes... Quand au détour par le lac Babe, pour touristique qu'il soit, reconnaissons qu'il est bien éloigné du centre de gravité des lieux des combats d'octobre 1950... n'en déplaise à feu Général Carpentier et feu colonel Constans... les initiés apprécieront...
Pour ceux qui souhaiteraient toutefois partir en solo ou à quelques uns, ainsi que nous l’avons fait régulièrement, il y a bien entendu la formule plus économique du bus local que nous développerons prochainement… 
Quelle que soit l'option choisie, espérons en tous cas que ce billet sans prétention pourra être utile à quelques uns en démythifiant un peu ce type de projet... tout en restant de bon sens.

Au risque de faire ricaner certains routards solitaires, qui ont tout vu, qui ont des certitudes sur tout… mais qui sont surtout chanceux car ils ne se sont jamais retrouvés seuls dans une mauvaise posture au milieu de nulle part, je vais donc vous apporter ici quelques conseils élémentaires avant d’entreprendre un trek… Précisons d’emblée que sans être un expert, type «  Bear Grylls », un certain nombre d’années passées en Afrique et en Guyane, notamment comme chef ops du 9° Rima, m’ont appris à rester prudent et humble vis-à-vis du milieu ambiant, surtout en zone tropicale humide.

Commençons par parler des vêtements nécessaires à un trek … en « haute région »... comme disaient nos Anciens…
Outre un pantalon long de couleur sombre, peu salissant, une coiffure de préférence du type bob afin d’éviter les chutes de fourmis dans le cou si on crapahute en sous bois et de bonnes chaussures de marche à crampons (type chaussures de trek Merrell), on ne saurait trop conseiller de porter une chemise longue pour vos pérégrinations. En plus de limiter les coups de soleil cela permet accessoirement de ne pas conserver la trace de tous les épineux qu’on croisera sur sa route… et des plantes urticantes qui abondent dans le sous-bois… tout en se protégeant un peu des inévitables guêpes et autres « mouches à feu » que l’on peut croiser, insectes qui avaient notamment assailli mon guide d’il y a deux ans, dans les derniers lacets du sentier avant la source de Coc Xa…

Si l’on doit loger quelque part en brousse pendant le périple, il est important également de prévoir de quoi se couvrir le soir, d’une part car la saison fraîche peut être « très fraîche » dans le nord du Vietnam, d’autre part pour éviter les piqûres de moustiques dès la nuit tombée dans certains coins. Un vêtement de pluie léger (facile à trouver en version « vraie fausse copie » « North Face » dans toutes les boutiques autour du petit lac de Hanoï avant le départ et un sweat-shirt suffisent amplement pour cela en octobre-novembre…
Questions chaussettes, sauf à rechercher absolument les échauffements et les ampoules en faisant le choix de ne pas en porter… (l’intéressé se reconnaîtra…), il vaut mieux privilégier un modèle absorbant mais suffisamment léger pour pouvoir sécher dans la nuit ou éventuellement le lendemain... accrochées au sac…
N'oublions pas entre parenthèses, que ce n'est pas parce que le corps expéditionnaire français a définitivement quitté la RC 4 en 1950 que les sangsues dont nos Anciens ont fait les frais ont disparu... ce qui fait que les chaussettes avec des pantalons resserrés à la cheville sont parfois bien utiles pour échapper à leur morsure : 
Quelque part, du côté de la côte 533, piton Tchabrichvili, séance de crémation de sangsues...

S’agissant des vêtements, si vous optez pour un de ces modèles en lycra, bien qu’assez fragiles, sachez qu'il est aisé de les laver le soir pour les ré-enfiler secs le lendemain… ou à peu près secs… L’important est de conserver à l'abri dans un plastique étanche les effets qu’on mettra au bivouac à l’arrivée du soir. En règle générale, deux ensembles de vêtements suffisent donc à partir du moment où on lave à l’étape ceux portés pendant la journée…en même temps qu’on se remet en conditions et qu’on fait de la propreté… grâce à l'inévitable savon de Marseille en pain, tous usages. Les "élégants" en prendront trois s'ils veulent : un sur l'homme, un pour la nuit, un pour le rechange du lendemain... Et même s'il n'est pas toujours agréable d'enfiler au réveil des effets encore humides, pas d'inquiétude à avoir car, soit cela séchera rapidement sur « la bête », soit au bout de cinq minutes on n'y pensera même plus... dès qu'on sera à nouveau sous la pluie ou qu'on aura commencé une nouvelle « suée »...

Question équipements, un point important à souligner est le fait de conserver à portée de main, c'est-à-dire sur l’homme, l’inévitable boussole Sylva, une carte du nivellement de la région où on se trouve sous plastique, même de fortune imprimée à partir de la couverture Google Earth, de la corde, un couteau, un sifflet pour se signaler en cas de coup dur, de quoi allumer un feu ou détacher quelques sangsues avant qu’elles ne commencent leur œuvre ainsi que de quoi grignoter un peu… voire la petite couverture de survie exigée pour certains trails en montagne même en France.

Personnellement, sans être quelqu’un qui associe « bretelles et ceinture », je prévois toujours dans mon sac des comprimés purificateurs d’eau, une lotion anti-moustique et un minimum santé pour pouvoir faire face aux imprévus… et que je détaillerai ultérieurement.
Au passage précisons que plutôt qu’un traitement anti-paludéen, pas toujours indispensable selon les endroits, la meilleure protection reste encore une couverture intégrale du corps (notamment des chevilles) à partir du crépuscule et un peu de lotion anti moustique sur le reste de la peau. Ajoutons encore qu’en dépit de certaines publicités, j’ai toujours évité les lampes frontales, pratiques certes pour travailler les mains libres mais qui dans certains pays attirent directement les anophèles vers votre visage… Peu désireux d’avoir une tête au réveil ressemblant à un paysage type bataille de Verdun... sans parler des soucis de leishmaniose comme c'est le cas dans certains endroits (notamment au Laos)...  j’ai toujours préféré la petite lampe stylo voire le modèle lampe de vélo facile à accrocher à la taille ou sur le sac… et rechargeable sur prise USB.

Compte tenu de l’état douteux de certains couchages… personnellement j’emporte toujours un drap housse (un duvet léger l'hiver) et un hamac forêt de type brésilien, ultra léger (500 g), doté d’une moustiquaire… facile à tendre entre deux poteaux, entre deux pitons, voire entre un volet et une charnière de porte à défaut de crochets ainsi que je l'ai pratiqué dans certains villages sur le Maroni en Guyane française… Bien entendu il faut aimer dormir dans un hamac tenant plus du filet à provision que de la balancelle de plage… mais l’expérience de certains « puciers » dans le nord de la Thaïlande, pourtant présentés par les agences de trekking ayant pignon sur rue comme des gîtes confortables, m’a depuis longtemps convaincu de revenir aux classiques enseignés par les instructeurs du 3° REI et du 9° RIMa en Guyane ou du 6° BIMa au Gabon… Rien de nouveau en fait sous le soleil tropical !!!
Ajoutons enfin à l’usage des puristes qui veulent « se la jouer » en mode rustique jusqu’au bout, le mini réchaud à pastilles de méta, le quart (qui brûle...) et la gamelle en aluminium avec les couverts de base version métal chewing gum…

Pour le sac à dos, personnellement je privilégie le modèle avec toile filet tendue, histoire de laisser respirer le dos en évitant les frottements... Je sais, on est bien loin de l'armature métallique du sac Bergame dont notre dos se souvient parfois encore, un vrai sac d'homme diront certains, mais il faut savoir vivre avec son temps. S'agissant de l'hydratation, abandonnant définitivement la gourde je suis devenu adepte de la réserve d'eau avec pipette qui permet une réhydratation en continu... malheureusement pas toujours facile à contrôler il est vrai, ce qui impose de conserver une réserve d'eau supplémentaire (gourde ou bouteille) en fond de sac.
Au bilan, même en intégrant de quoi manger pour une journée ou deux (nouilles chinoises et aliments énergétiques), il est parfaitement envisageable ne pas dépasser une dizaine de kilos à porter avec un sac 20 l ou 30 l... Au delà, avec l'âge et les soucis de dos inhérents à notre passé notamment professionnel... on risque fort de ne pas goûter à tous les charmes du Trek... et comme chacun sait, plus le sac est volumineux, plus on le charge... Lors du parcours effectué sur une semaine entre Tu Le et la Rivière Noire, j'ai ainsi opté pour un sac à 7 kg auquel il fallait ajouter l'eau de boisson (2 l en poche à eau et un demi litre de réserve en fond de sac) et le matériel photo, ce dernier pouvant être aisément allégé. Outre le poids réduit, l'avantage de se limiter à ces 7 kg est que cela permet de voyager sur les compagnies aériennes low cost sans payer de bagage en soute puisque le sac à dos passe en cabine. Seul inconvénient, il faut faire l'impasse sur les bâtons de marche et le couteau... quitte à se les procurer à l’arrivée dans l'une des boutiques prés du petit lac de Hanoi ou à les refiler à un copain...

Et puis tant qu’on y est, pour ceux qui après le Vietnam voudraient s’essayer à du plus solide… version forêt de Malaisie par exemple… rappelons enfin qu’il est très important de toujours conserver à la ceinture le minimum vital histoire de faire face à l’imprévu pour le cas où on aurait « largué » involontairement son sac à dos... et qu'on serait un brin égaré...

Ne jamais abandonner son sac à dos, un principe de survie appliqué
par Bernard... même pendant la remontée de dessous le pont Bascou...

En complément du coupe – coupe, indispensable à la survie des vrais « tatoués », outil de base autant nécessaire au marquage de son chemin, à l'ouverture d'un layon qu'à la confection d'un abri de fortune, voire à l'élagage d'une perche de transport nécessaire au brancardage d'un blessé, il s'agira de conserver donc accroché à la ceinture le nécessaire de base : hameçons et fil de pêche, couteau et briquet, boussole, couverture de survie réduite façon Trail et hamac filet pour dormir isolé du sol… Si ceci n’est bien évidemment pas utile pour aller faire le tour des calcaires de Dong Khê, il n’en reste pas moins que c’est une nécessité quand on veut réellement faire du hors piste dans certains endroits ne ressemblant pas à une allée du parc Disney…


En tous cas vous voilà prévenus…

jeudi 14 novembre 2013

Pourquoi un arrêt sur image ?


        Bienvenue sur ce blog sans prétention, qui a seulement pour but de vous proposer un "arrêt sur image" destiné à montrer, à partir de photos d'hier et d'aujourd'hui, mais aussi de videos, ce qu'étaient et ce que sont devenus certains paysages ou sites de l'Indochine française... notamment dans l'ancien Tonkin.

Revenus parcourir à pied les lieux des combats où nos anciens se sont battus, ont souffert et parfois sont morts, nous souhaitions faire partager notre expérience à ceux qui se passionnent pour cette période, mais n'ont pas toujours la possibilité ou les moyens de se rendre sur place...

Col de Loung Phaï : un hommage à ceux des nôtres qui sont tombés sur cette "route du sang"...
(de la droite vers la gauche Antoine Baudot, Bernard Teissier, Jean Luc Martin)


Illustrés à partir des photos que mes camarades et moi avons pris lors de nos différents périples au Vietnam, les articles de ce blog seront à chaque fois que possible accompagnés d'extraits de textes référencés destinés à remettre les images dans leur contexte historique ou géographique.

Si certains souhaitent s'associer à notre démarche afin d'enrichir ce blog et d'en faire un véritable "road book" pour tous ceux qui veulent revenir sur les traces de notre passé, ils sont les bienvenus et je suis preneur de leurs contributions, sous forme de commentaires, d'ajouts, voire d'articles.

Pour ceux enfin qui voudraient à leur tour entreprendre le voyage, quelques indications d'ordre pratique seront aussi données afin de leur permettre d'aller à l'essentiel sans passer à côté de certains sites entrés dans l'histoire... Qu'ils n'hésitent pas à poser leurs questions : les uns et les autres qui avons parcouru cette région dans tous les sens et épluché toute la documentation disponible devrions être en mesure d'apporter des réponses à ceux qui veulent se rendre sur place ou à défaut d'y aller se faire une idée de ce qu'était et de ce qu'est devenue la route coloniale numéro 4...

Compte tenu du fait que ce blog s'enrichira progressivement et régulièrement de nouvelles photos ou de nouvelles informations, en fonction de mes futures lectures ou des observations reçues, il peut s'avérer intéressant de re-consulter régulièrement certains des billets qui auront été précédemment postés. Les erreurs ou imprécisions seront à chaque fois que c'est possible rectifiées car chaque voyage permet d'identifier et de résoudre de nouvelles énigmes ou questions ce qui donnera donc lieu à des remises à jour régulières...
Précisons enfin que ce blog sera référencé sur Facebook, notamment sur le site "Pour ne pas oublier les combattants d'Indochine".

A chaque fois que ce sera possible, j'essaierai de citer mes sources mais si d'aventure il m'arrivait de publier des extraits de texte, des photographies sans autorisation ou contre l'avis des ayant droits concernés, que les intéressés veuillent bien se manifester sans esprit de polémique... Ma démarche ne s'apparentant pas à du pillage mais étant guidée par le seul souci de mettre en commun la connaissance, je rectifierai les choses pour faire respecter si besoin est le droit au copyright....
Enfin, nul n'étant à l'abri d'une erreur ou d'une mauvaise interprétation, merci encore une fois à ceux qui voudront bien me signaler les "coquilles" ou les informations erronées.

Par avance merci pour votre compréhension...

Jean Luc Martin

Sur ce bon voyage...


JLM